Le système de valeur s’effrite, on s’est inspirés des usa qui depuis l’après guerre a fait sa critique sociale et ses pas en arrière, son mea culpa, a rendu évident et décisif pour lui même de ne pas diffuser le mode de vie américain au reste du monde aux fins de ne pas détruire celui ci. Mais le monde en veut plus encore et dépasse la volonté américaine de se faire discret.
Il a d’abord fallu ne plus être la police du monde, le grand empire non plus conquérant mais libérateur et porteur des nouvelles idées de liberté et d’émancipation de cette condition trop humaine. Le confort et le surplus, voilà de quoi nous élever au rang de dieux en haut de notre mont olympe et admirer la beauté du monde d’en dessous.
Je crois qu’il y a là un grand malentendu car le monde continue de voir en l’amérique un exemple de débauche et d’exagération, alors que ce même pays cherche depuis quelques décennies déjà à se faire discret et a, autant que cela pourrait être possible, vivre heureux en vivant caché.
Plus de police mondiale (ou en tout cas le moins possible), plus de diffusion massive de ses marques (aussi parce qu’elles sont déjà massivement implantées en dehors du pays), désormais on garde nos trouvailles et nos idées de vie-à-l’américaine pour nous !
Il n’a jamais été aussi intéressant d’aller voir ce qu’il s’y passe, pas forcément dans l’évidence des grandes villes et du point de vue touristique, mais dans la profondeur des âmes qui occupent le territoire, ce qu’elles entendent par décolonisalisme, comment le mot degrowth ne vient meme pas à l’esprit de ceux qui vivent vraiment et consciemment cette réalité. Comment sont recréés des systèmes de diffusion de l’information, mises en commun des ressources et gratitude partagée.
Cela ne s’ébruite qu’au alentours, pendant que les politiques continuent d’amuser la galerie internationale, qui continue de lever les yeux vers ce qui fut jadis un exemple de pensée libre pour le monde, alors qu’elle ne bénéficiait que des restes de la sagesse réminiscente des natifs qui avait donné à cette terre toute sa réalité.